Le 30 novembre 2017, Géodéris, a communiqué sur ses méthodes de travail et sur les premiers résultats obtenus lors de sa dernière campagne sur le terrain en juin 2017.
Suite à une obligation de l’Europe d’évaluer le degré de pollution des anciens sites miniers et industriels dans tous les pays membres, Géodéris (expert public pour les risques «après-mine») a fait en 2011 une étude pilote pour déterminer le degré de pollution du site minier d’Anglade. Les résultats ont été présentés en mai 2016. Afin de compléter cette étude, une équipe de Géodéris est revenue du 12 au 30 juin 2017 sur le terrain. Pendant 3 semaines une dizaine de personnes ont fait des prélèvements pour des analyses plus complètes et fin novembre quelques premiers résultats ont été présentés aux élus et membres d’associations. Cette réunion était présidée par M. Le Sous-Préfet de Saint-Girons en présence de services de la préfecture et de l’État (DREAL, DDT, ARS). L’étude présentant les résultats consolidés et interprétés devrait être rendue dans sa forme définitive à la fin du printemps 2018.
Lors de cette réunion, la responsable de Géodéris a annoncé avoir consulté les archives de la Sté Minière d’Anglade, où près de 500 documents ont retenu son attention. Ces archives confirment bien la présence d’actinolite et de trémolite dans l’ancienne mine. De plus, elles confirment que la localisation de ces faciès amiantifères est « non prédictive» : c’est à dire qu’il y en a partout !
Suite à ce constat, Stop Mine Salau et tous citoyens soucieux de la santé d'autrui sont en droit de se demander si l'étude préliminaire "amiante", formalisée dans la convention tripartite signée entre l’État, le titulaire du PERM, et la Préfecture, dans le but de vérifier la présence d'amiante a encore une quelconque légitimité : l'amiante présente il y a trente ans est toujours présente aujourd'hui !
Compte tenu des affirmations de M. Sirugue au moment de la délivrance du PERM, celui-ci devrait être remis en cause...
D'autres questions se posent : pourquoi y a t'il eu révision du programme de travail du diagnostic, compte tenu de l'attribution effective du PERM en février 2017 ? En effet Géodéris qui devait investiguer tout le secteur de l'ancienne mine s'est vu privé de ses prérogatives sur le cœur du secteur c'est dire le carreau de la mine et les stériles qui doivent concentrer le maximum de pollutions. L'évaluation des risques sur ces zones serait maintenant de la compétence de Variscan, titulaire du PERM.
Comment l'état peut il se désengager et mettre une partie du bilan de l'évaluation des pollutions passées dans les mains d'un industriel à qui on a octroyé un permis de recherche ? Quel pourrait être l’intérêt, pour cette société, de faire un bilan des pollutions et de le rendre public ?